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Voyage Vendée Poitou 2017

SOCIETE D'ETUDES ET DE RECHERCHES PREHISTORIQUES DES EYZIES
Presentation SERPE et Les EYZIES



Voyage en VENDÉE et en POITOU, septembre 2017

Organisé par Brigitte VANACKER


 
  





Auteure du texte : Brigitte VANACKER






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Cette année notre séjour d’étude s’est déroulé du 24 au 30 septembre 2017, dans le sud du département de la Vendée, autour des villages d’Avrillé, Le Bernard, Saint-Hilaire-la-Forêt, puis Nieul-sur-l’Autize et Bougon dans les Deux-Sèvres. 
 
Sites visités sur la commune de « Le Bernard » 
 
Dolmen des « Pierres Folles du Plessis »  
46° 27′ 03″ N 1° 26′ 25″ O 
 
Le monument se trouve au sud du village du Plessis, à 50 m de la route, ce pourrait être le reste d’un dolmen de type allée couverte. 

Les premières fouilles ont lieu en 1902, lors du remembrement de 1969, le tumulus qui était encore visible disparait.
 
La dalle de couverture mesure plus de 5 m de long et sa largeur est de 3 m, il est en grès. 

Il pèse plus de de 20 tonnes. Les 12 piliers étaient en granit, grès et calcaire. 

Ont disparu deux menhirs qui se trouvaient à proximité. 

On remarque sur la photo de droite en bas à droite la pointe d’un menhir. 


                       

            Dolmen des Pierres Folles

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Menhirs du « Plessis »  
46° 27′ 27″ N 1° 26′ 42″ O 46° 27′ 24″ N 1° 26′ 41″ O - Classé MH (1929)  
 
Classé MH en 1929, en 1841, trois menhirs occupaient les sommets d’un triangle équilatéral d’environ 100 m de côté. La Pierre Folle qui était le plus petit des trois fut détruit vingt ans plus tard, il était le plus à l’est. 

Celui situé le plus au nord est tombé en 1977, c’est le plus grand, il fut redressé un an plus tard.
 
Il est en granit et mesure 7,50 m de longueur totale, il se dressait dans une fosse où ont été trouvés des morceaux de meule pour le calage. 

Le second menhir, haut de 3,60 m est également en granit : des gravures ont été trouvées à sa base, représentant des personnes ; il y a quelques années, elles ont été vandalisées. 


                                                 


                   Deuxième menhir au fond de l'allée                                                Menhirs du Plessis

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Dolmens de la « Pierre couverte de la Frébouchère »  
46° 26′ 55″ N 1° 28′ 10″ O - Classé MH (1889) 
 
Classé en M.H. en 1889, le dolmen est gigantesque : 7,20 m de long et 5,50 m de largeur moyenne. Il appartient à la famille des dolmens angevins à portique, les deux montants parallèles du portique sont toujours en place, la pierre de couverture est peut-être la pierre qui gît près du dolmen. 

On remarque à l’intérieur une stèle de granit à valeur symbolique possible. Seuls deux piliers sont en grès, les autres en granit. La dalle de couverture avoisine les 80 tonnes, elle a été décrite au siècle dernier comme entière. 

Des fouilles en 1833 ont endommagé le monument, une fidèle restauration fut faite en 1887. 

On peut remarquer les vestiges du tumulus d’origine au sud. Plusieurs menhirs se trouvent aux alentours, probablement en rapport avec ce très beau monument.


                                                   



                         


                                                                
                              
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Dolmens de « Savatole »  
46° 26′ 37″ N 1° 27′ 51″ O 46° 26′ 36″ N 1° 27′ 54″ O 46° 26′ 37″ N 1° 27′ 57″ O 
 
Au sommet d’une petite ligne de crête sur un terrain calcaire trois dolmens proche de quelques dizaines de mètres les uns des autres se trouvent le long d’une petite route. 
 
Savatole III est le dolmen le plus proche du calvaire, au milieu du champ, il a été fouillé par M. Boudouin et G. Lacouloumère en 1904. Ce dolmen était ruiné, il est fait de dalles de grès local, sous un tumulus calcaire. Un squelette a été retrouvé avec une luxation des vertèbres cervicales, un squelette d’enfant de cinq-six ans a également été retrouvé. Le matériel archéologique témoigne d’une première occupation au Néolithique moyen et une réutilisation du site au Chalcolithique. Les fouilleurs en ont malheureusement fait une reconstitution aléatoire en voulant restaurer le monument.  
 
Savatole II, à 5 mètres de la route au bord d’un champ, fut également fouillé par les mêmes personnes en 1903. Il ne reste plus que la chambre, le couloir a disparu. Il a retrouvé sa dalle de couverture, à la fin des années trente. 
 
Savatole I est au ras de la route, il fut fouillé en même temps que Savatole II. Sa restauration est discutable. Le corps d’un individu brachycéphale a été retrouvé, peut être une réutilisation funéraire au chalcolithique. Savatole I et II sont fait de granit et de grès provenant de terrains plus au nord. 


                                      



                                                                 

                                                 

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Cairn de « Le Pé » de Fontaine »  
46° 25’29’’N – 1° 25’ 55’’O 
 
Il a été édifié il y a environ 6 000 ans, c’est certainement le plus ancien monument vendéen. Il est placé sur une hauteur, marquant l’entrée nord du golfe des Pictons. Il a subi beaucoup de dégradations au cours du temps, blockhaus germanique pendant la dernière guerre, carrières historiques, exploration à la mine… 

Les fouilles récentes de R. Joussaume ont permis de retrouver un premier dolmen à couloir à l’intérieur d’un cairn. 

Rapidement ce tumulus en calcaire gélif a dû se dégrader, il a été intégré dans un énorme cairn quadrangulaire en calcaire silicifié, qui comprenait un deuxième dolmen à couloir parallèle au premier et plus long. Les blocs de granit venaient d’une carrière à plus de 3 km au nord. 

Le mobilier archéologique trouvé témoigne d’une occupation et de fréquentation humaine très intense sur ce site. 


           


                                                        


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Sites visités sur la commune d’ « Avrillé » 
 
Menhir de « La Boilière »  
46° 28′ 00″ N 1° 28′ 57″ O - Classé MH (1889)  
 
Classé M.H. en 1889, ce grand menhir de 4,30 m de haut dont 0,40 m dans le sol pèse 25 tonnes. Il est tombé durant l’hiver 1962-1963 dans l’abreuvoir creusé à sa base, et enfoui dans le sol. 

Il serait aujourd’hui disparu si G. Bénéteau et son équipe ne l’avaient redressé à son emplacement d’origine en 1986, les blocs de calage ont été retrouvés à cette occasion. 

Couché à côté, le petit menhir montre trois cupules creusées de la main de l’homme. 


                   



Menhir du « Camp de César »  
46° 28′ 09″ N 1° 29′ 44″ O - Classé MH (1889)  
 
Classé M.H. en 1889, ce très grand menhir mesure plus de 7 m au-dessus du sol, c’est le plus haut de la Vendée. En granit, il est estimé à 85 tonnes. 

Ce menhir est le seul rescapé d’un ensemble de 3 menhirs dressés signalé au XVIII ème siècle, deux ont été détruits par A. Caylus en 1762.  


                                                          


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Alignements de menhirs du « Bois de Fourgon »  
46° 28′ 11″ N 1° 30′ 06″ O - Classé MH (1889)  
 
Classé en 1889, on dénombre 14 menhirs et plusieurs tumulus dans le Bois de Fourgon, ils sont accessibles par le château de la Guignardière. Les différentes fouilles ont été réalisées par l’équipe archéologique du C.V.S.P.A. 
 
Le groupe G.2 a été fouillé de 1994 à 1997. Il a été relevé partiellement en 1997, sa restauration fut terminée en 2008. Il date de 3 500 ans avant notre ère, le plus gros fait 35 tonnes. 
 
Le groupe G.1 a été fouillé et restauré en 1996. Cet alignement est de style architectural « Alignement en cortège » daté du milieu du IVème millénaire. Le plus imposant pèse plus de 40 tonnes. 
 
Le groupe G.2 bis est une file de pierres dressées dit « de la Dame », fouillé en 1988, 2009 et 2010. Ce monument correspond à la période du complexe mégalithique du début du Néolithique moyen, vers 4 800 ans avant notre ère. Ils ont été abattus pour construire les grands menhirs. 


                   


                   



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Alignement de « La Petite Pierre »  
46° 28′ 11″ N 1° 30′ 47″ O - Classé MH (1889)  
 
Egalement dans l’enceinte du Château de la Guignardière. 

De part et d’autre du menhir de la Pierre, haut de 4,50 m. G. Bénéteau et son équipe ont pu découvrir deux menhirs, lors de fouilles qui ont permis en outre de retrouver les fosses de calage dans lesquelles ces monuments avaient jadis été érigés. 

En septembre 1992, l’alignement était reconstitué dans son état d’origine, les trois blocs de granit alignés nord-sud présentent leurs faces planes, c’est-à-dire les lits de carrières, vers l’est. 


                                                     


Dolmen de « La Sulette »  
46° 27′ 19″ N 1° 30′ 43″ O 
 
Le dolmen a été fouillé récemment par R. Cadot et restauré en septembre 1992. 

C’est un petit dolmen de type angevin, comme la Pierre Levée par exemple, formé d’une chambre quadrangulaire s’ouvrant au sud-est par un portique. Il faut noter un curieux plancher surélevé de la chambre, constitué d’une dalle en granit, comme d’ailleurs les autres éléments mégalithiques. Le monument était primitivement inclus dans un tumulus constitué exclusivement de terre, semble-t-il. 

Parmi le mobilier archéologique recueilli, quelques objets, dont de la céramique campaniforme, signent une réutilisation au Chalcolithique 


                                                     
                   


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Sites visités sur la commune de « Nieul-sur-L’Autize »  
 
Enceinte du « Champ-Durand »  
46° 24’ 53’’ N 00° 39’ 33’’ W 
 
Les fouilles de cette triple enceinte de fossés interrompus, menées de 1975 à 1986, ont permis de révéler plusieurs occupations du site.  

D'abord, au Néolithique récent où le mobilier recueilli laisse penser, en particulier, à une utilisation à vocation funéraire et, peut-être, cultuelle. 

Par la suite, différents indices le prouvant, un système défensif a été mis en place.  

Plus tard, le site a été délaissé, pour être occupé au Campaniforme et au Bronze ancien, puis définitivement abandonné. 


                                 


                             



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Sites visités sur la commune de « Bougon » dans les Deux-Sèvres 
 
« Nécropole de Bougon » 
37 32 5 WO 06 72 LAT LON DEGII pris GPS  

Le site de Bougon est exceptionnel à plus d’un titre : les tumulus FO et E ont donné des datations parmi les plus anciennes de la façade atlantique, soit 4 700 ans av. J.-C. 

Par ailleurs, il est possible d’observer une évolution de la typologie de ces constructions mégalithiques ainsi que des modes funéraires. 

Enfin, les tumulus concentrés sur moins de deux hectares, forment une véritable nécropole et des monuments plus récents ont été accolés aux structures existantes comme c’est le cas pour le tumulus F. 

Un des dolmens (E2) conserve le témoignage d’une évolution architecturale c’est-à-dire le passage d’une forme ronde à une forme rectangulaire. 

Les monuments constituant la nécropole de Bougon ont été bâtis dans le courant du Vème millénaire av. J.-C., mais le site est fréquenté jusqu’au milieu du IIIème millénaire. Ainsi la réutilisation de certaines chambres à la fin du Néolithique, près de 2 000 ans après leur construction, montre que le souvenir de la vocation funéraire s’est perpétué, malgré la « condamnation » des tumulus. 

                   



                   


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Et nous n’avons pas manqué de visiter dans la région  
 
L’Abbaye de Maillezais dans le Marais Poitevin 
 
L’abbaye a été fondée il y a plus de 1 000 ans dans une région qui est devenu le Marais Poitevin. Elle constitue certes une très belle ruine mais aussi un patrimoine exceptionnel par son architecture gothique. 

                   



Fontenay-le-Comte 
 
L’occupation humaine des rives de la Vendée remonte à l’époque antique. L’Eglise Notre Dame de style gothique flamboyant est en majeure partie construite vers 1420, sur une crypte romane, retrouvée en 1846. On rencontre de très beaux hôtels particuliers : L’Hôtel Gobin, l’Hôtel de la Pérate, Maison Billaud… 


                   



L’abbaye de Nieul-sous-l ’Autize 
 
La construction de l’Abbaye date de 1068, non loin du Marais Poitevin. Aliénor d’Aquitaine, née à Nieul en 1122, sera reine de France, puis reine d’Angleterre et décédera en 1204 à Fontevraud. 


                   



Cathédrale de Luçon 
 
La cathédrale Notre-Dame de L’Assomption avec son vaisseau de style gothique classique, la voute se situe à 25 mètres du sol. Le chœur de style gothique flamboyant. Les évêques du XVIème siècle aménagent un cloître très élégant.  


                   



Le Marais Poitevin 
 
6 000 ans avant J.C., à la place du Marais Poitevin existait un golfe, « Le Golfe des Pictons ». La mer s’avançait alors jusqu’aux portes de Luçon, Maillezais et Niort…Au fils du temps, le golfe se comble de sédiments. Aujourd’hui on retrouve deux espaces indissociables : les « Marais Mouillés » et les « Marais Desséchés », réservés à l’agriculture. 


                                                       

                   




Les Mines d’Argent des Rois Francs à Melle 
 
C’est sous le règne de Charlemagne que s’installe un atelier monétaire près des mines d’argent qui ont ainsi été exploitées du VIIème au Xème siècle.  


                   



                                                            

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Annexes :

Bibliographie :

Guide des TUMULUS de BOUGON, 2016. Deux-Sèvres Le département. 54 p. 
JOUSSEAUME, R., La préhistoire en Vendée de la Pierre au Bronze 4500 ans d’histoire avant les Gaulois, éditions du CVRH, 2009.  
Sous la direction de JOUSSEAUME R., Les premiers paysans du Golfe, Le Néolithique dans le Marais poitevin, Charente-Maritime - Deux-Sèvres – Vendée. 1998. 
LE QUELLEC, J.L. et POISSONNIER B., Mégalithes de Vendée, légendes et Archéologie.  
1-Circuites du Talmondais. 1993. 
Monuments mégalithiques de Vendée-Dolmens et Menhirs. 
Groupe Vendéen d’études préhistoriques. N° spécial 1989. - Numéro 47 – 2011. 
POISSONNIER, B., La Vendée préhistorique, 1997. 
 
Sauf avis contraire, les illustrations, photos, sont de l’auteur. 

Cartographie :

                               


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