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Abri de Cro-Magnon, Les Eyzies de Tayac, Sireuil

SOCIETE D'ETUDES ET DE RECHERCHES PREHISTORIQUES DES EYZIES
LES ANIMAUX DANS L'ART DES CAVERNES
Auteurs : BRIGITTE & GILLES DELLUC (Bulletin 68 paru en août 2019)
INTRODUCTION
L’art paléolithique pariétal comporte 4 thèmes : les animaux surtout, les humains, les signes et le non-dit. 

Schématiquement, on peut décompter en tête le cheval, puis le bison et l’aurochs. Viennent ensuite le mammouth, le cerf et la biche, le bouquetin. Mais il y a des exceptions : la grotte aux 100 mammouths compte quelque 165 de ces pachydermes. Le renne est en fait assez rare, sauf exceptions. Les autres animaux se limitent à quelques individus, notamment les félins et les rhinocéros, nombreux cependant à Chauvet et à Rouffignac. Certains animaux se limitent à quelques unités par-ci par-là, sans oublier, enfin, les figures insolites et les animaux non identifiés.
 
Les humains sont complets ou parcellaires. Les signes géométriques sont souvent pleins, volontiers fendus, ou minces, avec ou sans expansion latérale. Le non-dit est constant : il n’y a pas de paysage, de soleil, de lune, de végétaux ; pas de petite faune, d’objets, de traits du visage des humains sauf exceptions et très peu de scènes narratives. 

Les pages que voici ne sont surtout pas celles d’un traité de zoologie, mais le simple exposé de quelques particularités et anecdotes puisées dans l’étude de l’art des cavernes.

AVANT TOUT LES GRANDS MAMMIFÈRES
Le grand seigneur est le cheval. Habituellement, on identifie ceux-ci comme des Prjwalski, du nom du capitaine d’artillerie qui en découvrit les derniers exemplaires dans les steppes de Dzoungarie. Ils n’existent plus à l’état sauvage. C’est un cheval particulier, parce qu’il n’est pas grand : il mesure moins de 1,30 m au garrot et serait donc plutôt à ranger parmi les poneys. Sa crinière est hérissée et, au niveau du garrot, on note un ou plusieurs traits d’épaule. Sa tête et son encolure sont massives. Tout le long de l’arête dorsale, court « la raie de mulet » et certains portent des zébrures sur les membres. La robe est isabelle, les crins noirs, le ventre et le bout du nez blancs. Chaque jambe du cheval s’appuie sur le bout d’un doigt et chaque membre ne porte qu’un sabot. Ce cheval n’existe plus aujourd’hui que dans les zoos, parcs et dans certaines réserves, comme sur le causse Méjean. Il n’est pas l’ancêtre de nos chevaux modernes : ils ont divergé il y a 50 000 ans. On oublie habituellement son cousin, le Tarpan, espèce proche ou sous-espèce comme le Prjwalski : il n’en existe plus que des spécimens « reconstitués » dans l’entre-deux-guerres. Citons aussi le Konik, un petit cheval descendant des anciens tarpans. Leur évolution graphique, de l’Aurignacien au Magdalénien, avec les chevaux de Pair-non-Pair, de Lascaux et de Niaux, est bien connue (fig. 1 a, b, c). Notons que le rendu de ce dernier comporte des détails quasi photographiques : robe à longs poils, trait d’épaule et organes génitaux externes.

Fig. 1a. Cheval de Pair-non-Pair. Cliché Delluc.                                      Fig. 1b. Cheval de Lascaux. Cliché Glory MNHN.
Fig. 1c. Cheval de Niaux. Cliché col. Leroi-Gourhan.
Tête 25, figure féminine 26 et cheval 27 (fig. 4)
Lorsqu’on voit le bison dans un zoo, dans un parc, on pense que c’est un bison paléolithique. Pas du tout. C’est le bison bonasus, un bison européen moderne qui n’a pas de grandes cornes. Le bison préhistorique, c’était le bison priscus : il avait de grandes cornes, non collées contre le crâne comme chez le bonasus. Des cornes évoquant un peu celles des aurochs. On devine qu’elles étaient dangereuses. La particularité du bison, c’est d’avoir 4 courbures au niveau de la ligne dorsale : le front bombé, le chignon en avant des cornes, la bosse du long et haut garrot couverte de poils et la croupe, tout en sachant que l’arrière- train est très grêle, alors que l’avant-train est massif. Comme les bovins et les cervidés, le bison est un artiodactyle aux sabots bisulques : il ne marche que sur 2 onglons (correspondant au 3e et au 4e doigts). Les bisons de Font de Gaume (fig. 2) sont les stars de cette espèce et la Réserve des Bisons d’Europe de Sainte- Eulalie (Lozère) est à visiter, en traîneau ou en calèche.

Fig. 2. Bison de Font-de-Gaume. Cliché col. Leroi-Gourhan.


Anthropomorphe 18 et cheval 18bis (fig. 5 et 6)  
Voici l’aurochs, le Bos primigenius, bien moins fréquent que le bison. Il aimait les climats tempérés. Nos aurochs actuels sont des aurochs « fabriqués » dans l’entre-deux-guerres, en copiant la silhouette d’un grand bovin figuré sur un tableau trouvé chez un antiquaire d’Augsbourg, vers 1525. En effet, le dernier aurochs était mort à Varsovie en 1627. Les deux frères Heck, avant la dernière guerre, ont réussi à obtenir des « aurochs-reconstitués ». Ils ont mélangés des taureaux et des vaches d’Estrémadure, de Camargue, d’Écosse avec d’autres bovins rustiques : l’un, en laissant la reproduction se faire au hasard, et l’autre, en procédant à des sélections minutieuses. Ils ont obtenu vers 1936 le même résultat : des animaux très puissants avec un fort dimorphisme sexuel (la vache est nettement plus petite que le taureau et plus rouge), avec de grandes cornes blanches à pointes noires, un mufle blanc, une robe noire et une arête dorsale soulignée par un trait rougeâtre. Bref de magnifiques animaux robustes, qui rappelaient vraiment le Bos primigenius. La découverte de Lascaux en 1940, avec ses superbes taureaux polychromes, a confirmé leur réussite. Actuellement, le SIERDA, animé par le Pr Claude Guintard, réunit des passionnés éleveurs d’aurochs. Les grands taureaux de Lascaux, à tête et taches noires, méritent l’exergue (fig. 3). Ils rappellent beaucoup les toros ensabanados espagnols (sabanas : draps de lit) : ce sont eux qui ont tué un participant de la San Firmin de Pampelune, le 11 juillet 2009. Le rendu de la perspective de leurs longues cornes est varié : perspective normale, perspective semi-tordue (une corne en C et l’autre en S) le plus souvent, et perspective frontale (cornes en demi-cercle). Curieusement Picasso a dessiné des aurochs avec les mêmes perspectives au niveau des cornes. Un bruit court : il serait venu à Lascaux et, en sortant de Lascaux, il aurait dit : « Nous n’avons rien inventé » ou bien « Mes maîtres sont les peintres de Lascaux ». Il l’a peut-être dit, mais, en réalité, il n’est jamais venu en Dordogne. Un détail étymologique : l’aurochs, d’après son nom, est un « bœuf-bœuf ». Son nom vient du latin urus qui veut dire « bœuf » (devenu « aur »), auquel on a ajouté « ochs » qui veut dire également « bœuf »...
Fig. 3. Aurochs de Lascaux. Cliché Glory. MNHN.      
Fig. 4. Mammouth de la Grande grotte de Domme (dite du Mammouth). Cliché Delluc.


On peut dire des tas de choses sur le mammouth, mais les détails importants sont la tête avec sa trompe et ses défenses. Le grand mammouth sculpté en bas-relief de Domme (fig. 4), probablement gravettien, mesure plus d’un mètre de haut. Il est superbe mais sa défense est mal placée : elle prend naissance dans l’œil ou dans la région temporale, alors que, bien sûr, en réalité, elle sort de la gueule : les défenses sont les incisives supérieures. Le crâne est en mitre : il est gonflé par les sinus (plus encore que l’éléphant d’Asie). On note, en général, une protubérance dans la région sus-orbitaire, comme nos arcades sourcilières. La nuque est incisée. Le dos descend jusqu’à la croupe. Les pattes sont assez longues, avec des pieds renflés et des ongles apparents. Habituellement la ligne de l’abdomen est oblique, rectiligne ou convexe vers le bas. Plus rarement, elle est en arche, concave vers le bas, sur les mammouths archaïques comme ceux, gravettiens, de Jovelle, de Roucadour ou de la Grèze (aux longues pattes)(3) ou de la Cavaille. À Rouffignac, on trouve une précision inattendue : c’est l’opercule anal, un clapet qui venait protéger l’anus du froid, tout en sachant que le mammouth était bien à l’abri dans sa toison et qu’au niveau de l’abdomen, il présentait des jarres, poils raides, verticaux et solides. On trouve souvent des mammouths figurés au début du Paléolithique supérieur, un peu partout en France : le plus souvent un seul ou quelques exemplaires, sauf à Chauvet où ils abondent. Au Magdalénien moyen, ils sont tous concentrés dans la région des Eyzies (Rouffignac surtout, Bernifal, les Combarelles, Font de Gaume et la grotte du Bison), le plus souvent associés à des signes tectiformes. Une exception à signaler : la grotte du Cheval à Arcy-sur-Cure (Yonne). Puis, très vite, les mammouths vont remonter vers le nord et disparaître.
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(3) C’était peut-être des mammouths représentés à la fin de l’hiver qui les avaient « dégraissés ». Un mammouth mangeait environ 200 ou 300 kilogrammes d’herbes par jour.

Viennent ensuite les cervidés : le cerf et, plus rarement, la biche. Nous avons peu de choses à en dire : tout le monde les connaît. Seul le mâle a des bois. La ramure ou bois des cervidés est constituée de chaque côté (ou banne), à partir des pierrures, d’une perche ou merrain, portant des andouillers ou cors, nommés de bas en haut : andouiller d’œil ou de massacre, surandouiller (tardif et souvent cassé lors des combats), chevillure, trochure. Elle se termine par des andouillers formant l’empaumure ou enfourchure, élargissement de l’extrémité de la perche, hérissée, chez l’adulte, de 3 à 7 ou 8 andouillers récents nommés épois. Les bois tombent en avril. Durant sa croissance, en juin et juillet, la ramure est couverte de velours, tégument qui nourrit le bois jusqu’à l’été et se dessèche ensuite. La présence de ces cervidés signale un certain réchauffement, par exemple à Lascaux où on les trouve au voisinage des aurochs (fig. 5). On en compte 70 dans l’Abside de Lascaux !

Fig. 5. Cerf de Lascaux, dessiné à l’entrée du Diverticule axial. Cliché Glory. MNHN.


Le renne, c’est la providence du Paléolithique supérieur : à la fois garde-manger, boite à outils et boite à bijoux. C’est l’âge du Renne. Le renne, disait Leroi-Gourhan, c’est une sorte de cervidé caricatural : au lieu d’avoir un bon museau bien pointu, comme le cerf et la biche, il a un gros museau, un gros mufle, et ses larges pieds s’appuient sur le sol. L’air qu’il inspire se réchauffe dans ses grosses fosses nasales ; mais les insectes s’y logent aussi et cela le rend fou. Les 2 sexes ont des bois. Ils comportent : un andouiller vers l’avant (on dit « andouiller d’œil », mais c’est un pléonasme) ; un andouiller de glace, qui est une sorte de palette qui lui permet d’écarter la neige pour trouver les lichens qu’il mange ; puis un merrain, perche concave en haut et en avant, se terminant par une empaumure. Le tout est recouvert de velours au moment de la croissance des bois au début de l’année. Les bois tombent en fin d’année. C’est une véritable prouesse calcique que de produire en quelques semaines ou mois une nouvelle « tête » aussi importante. Le garrot du renne est souvent accusé. Le poil est creux, un peu comme les plumes des oiseaux : il isole et permet à l’animal de flotter. La ligne dorso-cervico-céphalique est horizontale : il ne dresse guère la tête. Le long du corps, de la croupe jusqu’à l’épaule, sont dessinés des traits métamériques, correspondant aux différents nerfs qui sortent du rachis. Ses pieds, bien stables sur la neige ou la boue car reposant sur 4 onglons, recèlent une sorte d’huile incongelable. Le renne ne mange pas d’herbe, mais du lichen, des branchages, des champignons : on en élève donc peu en France. Lorsqu‘ils abattaient un renne, les Inuits mangeaient le contenu gastrique (une sorte de purée végétale) et essayaient de récupérer le lait gras des femelles. Pourtant cet animal habituellement est peu représenté dans les grottes. À Lascaux, nombreux sont les ossements de renne, mais, sur les 1953 figures et signes de la grotte, il n’y a qu’un seul renne gravé au plafond dans l’Abside, incontestable mais avec un museau un peu étroit comme celui du cerf. La grotte de La Forêt près du Préhistoparc est riche de 2 rennes croupe à croupe (fig. 6) et ils abondent dans deux grottes : les Combarelles et les Trois Frères.

Fig. 6. Les 2 rennes de la grotte La Forêt. Cliché Delluc.                  Fig. 7. Bouquetin de l’abri Pataud – Movius. Cliché Delluc.


Les individus de la sépulture
Le bouquetin, pour nous, c’est un animal de montagne. En fait, pas du tout. Pendant le Paléolithique supérieur, c’était un animal de rocher. Mais les Hommes l’ont poussé à se réfugier dans les montagnes. Il est très particulier avec ses grosses cornes annelées. La Capra ibex des Alpes a des cornes en arc de cercle ; la Capra pyreneica d’Espagne a des cornes qui se dressent verticalement, se courbent et ondulent horizontalement. Ce dernier est rarement figuré en France, sauf une étagne gravée à Commarque et un bouquetin de Niaux, au ventre blanc. Nous avons découvert une magnifique sculpture de bouquetin alpin à Pataud (fig. 7), gravettien ou solutréen, analogue à ceux de Roc de Sers. C’est une Capra ibex typique. Les mâles s’affrontent volontiers au moment du rut : ainsi à Roc de Sers ou à Lascaux.

Voici maintenant l’ours. Celui des Combarelles (fig. 8) est finement gravé et bien analysé par le relevé de H. Breuil. Sa silhouette nous est familière depuis notre enfance. C’est un plantigrade, qu’habituellement on humanise en parlant de sa « main » et de son « pied ». Son front se poursuit pratiquement, sans stop, par l’arête nasale, alors que sur l’ancien ours des cavernes, l’Ursus spelaeus, celui des temps néandertaliens, le stop est très marqué. Son garrot est important. L’ours des grottes ornées, sauf exception, c’est l’Ursus arctos l’Ours-ours. Sur le squelette de l’Ursus spelaeus, on voit bien ce stop entre le front et le nez. Vous connaissez tous l’Ursus arctos des Combarelles. On voit bien ses canines, et aussi l’intérieur de sa main, avec ses pelotes sous chaque doigt et sous la paume. On les retrouve sur les empreintes de la grotte de l’Aldène et, gravées, au début du Paléolithique supérieur, sur les rochers d’Oreille d’Enfer et du Poisson aux Eyzies. Les longues griffes non rétractiles de l’ours laissent des griffures sur les parois des grottes : l’animal a voulu user ses griffes ou chercher son chemin, comme à Villars, par exemple, où l’on note aussi des griffures d’ourson et des empreintes de pelage sur l’argile.

Une série de sépultures attribuées au Gravettien existe pour le Sud-ouest de la France dans les sites de l’Abri Pataud, les grottes de Vilhonneur, Gargas et Cussac, au Fournol, à l’abri Cro-Magnon. Certains points communs semblent exister entre ces sites en particulier l’absence d’inhumation. En effet les défunts semblent avoir été simplement déposés sous abri sous roche ou en grotte, peut-être avec un système de protection bloquant l’accès aux carnivores. Dans les sites les mieux conservés, un traitement secondaire des ossements peut être reconnu (parties manquantes, déplacées). Une association avec de l’art pariétal semble fréquente et pose question quant à son intentionnalité. Il semble bien que des gestes funéraires particuliers aient existé au Gravettien dans le sud-ouest de la France, témoignant d’une particularité régionale (Henry- Gambier 2008).

Les travaux d’aménagement du site de Cro-Magnon (fig. 8) réalisés entre 2012 et 2014 ont permis le tamisage de déblais riches en objets archéologiques (une série assez homogène semble présente, voir Bougard 2014), le repérage de lambeaux de couches archéologiques en place en pied de paroi (non exhaustif) et surtout la reconnaissance de traces de pigment rouge encore en place sur les parois de l’abri sépulcral en 2013.

Fig. 8. Ours des Combarelles. Relevé de H. Breuil, montage Delluc.         Fig. 9. Lionne des Combarelles. Cliché DR. Retouche Delluc.


PARFOIS DES FÉLINS, RHINOCÉROS ET MÉGACÉROS

Les félins sont des lions sans crinières. La panthère est rare dans les grottes (Chauvet, Aldène) : elle est tachetée. Le lynx n’est pas fréquent non plus. Les lions, avec leurs oreilles rondes, gravés dans le Diverticule des Félins de Lascaux, sont très connus. Deux sont clairement blessés et, exception, semblent souffrir de leurs blessures. Ils sont mal dessinés, peut-être parce que les félins ont une vie essentiellement nocturne et qu’on ne peut les approcher. La lionne des Combarelles a une histoire : un des guides, il y a longtemps, a eu la mauvaise idée d’enfoncer un petit caillou à côté de l’œil gravé et il y est toujours. Sauf sur cette photo, traitée pour vous la présenter sans cet accessoire (fig. 9). Chacun connaît les exceptionnels félins de la grotte Chauvet : ils sont là, nombreux et bien en vue, comme pour faire remarquer que d’habitude ils sont pratiquement solitaires et cachés. Quant au petit « félin » de Gabillou, je ne vous en dirai rien, sauf qu’il a l’air coquin.
Fig. 10. Rhinocéros de Rouffignac. Cliché B. Pierret, en 1948                   Fig. 11. Mégacéros de Cougnac. Cliché Delluc.


Le rhinocéros préhistorique a aujourd’hui disparu, sauf en reconstitution dans les parcs (Préhistoparc de Tursac). Le rhinocéros tichorhinus, c’est le rhinocéros laineux à narines cloisonnées, compagnon ou, du moins, le voisin du mammouth : un animal de climat froid. Comme pour les félins, il y en a beaucoup dans la grotte Chauvet, mais ailleurs habituellement ils sont peu nombreux. Tout le monde connaît celui de Lascaux, dans une scène analogue à celle de Villars : on aperçoit les jarres qui marquent son abdomen, comme chez les mammouths. Bien sûr, il y a les 3 fameux rhinocéros de Rouffignac, que nous avons découverts, photographiés et publiés, avec Bernard Pierret, en 1948 (fig. 10) : nous les avions signalés, comme il se doit, à Séverin Blanc, le représentant des Beaux-Arts. Il a touché un contour, a vu du noir au bout de son doigt et a dit « C’est le maquis qui les a faits. » En 1954, le Pr Nougier et R. Robert les a redécouverts avec tous les autres animaux merveilleux de la grotte. Celui du milieu, à l’époque où on discutait de l’authenticité de ces dessins, avait particulièrement intéressé A. Leroi-Gourhan. En effet il a 2 cornes, une nasale et une frontale. La corne nasale est normale, elle est même très grande. Mais la corne frontale, au lieu de monter parallèlement à la corne nasale, revient vers l’avant : c’est un aspect que l’on observe chez les vieux rhinocéros et Leroi-Gourhan connaissait bien ce détail zoologique. Pour lui, cela a constitué un argument d’authenticité.

Le mégacéros dit Megaceros giganteus est un animal du début du Paléolithique supérieur. Il est très grand (2 m au garrot, ramure jusqu’à 3,5 m d’envergure) et disparaîtra vers 5 000 BP : en Irlande, on nomme ses restes « cerf des tourbières ». Son garrot, très proéminent, est caractéristique (il est en outre hérissé de poils noirs) et sa tête porte un petit museau pointu et d’immenses bois avec empaumure, pas souvent dessinés par l’artiste préhistorique. On retrouve son image à Pair-non-Pair, à Cougnac (fig. 11), à Chauvet, à La Grèze et on en compte 16 à Roucadour. Pour le classer, on a hésité. Etait-ce un cerf ou un daim gigantesque ? Plutôt un daim…


PEU D'AUTRES MAMMIFERES

Le bœuf musqué ou ovibos moschatus est un animal extraordinaire, avec sa toison faramineuse. Si vous le passiez à la tondeuse, vous auriez devant vous un animal tout petit. Il vit dans les contrées les plus froides. Il a aussi une encornure très particulière : sa racine sur le front apparaît à plat, séparée par une raie médiane de la racine contro-latérale ; les cornes se terminent par des petits crochets. À Lascaux dans l’Abside, un peu sur la droite, il y a une gravure d’ovibos mal dessiné, dont on reconnaît bien l’encornure. Sur la sculpture de Laugerie-Haute, on voit très bien cet aspect des cornes (fig. 12). Et sur le fameux bloc de Roc de Sers, où on voit un bovin poursuivre un homme porteur d’un épieu, le bovin est aussi un ovibos. 
Un curieux animal aussi, c’est l’antilope saïga dite tatarica, c’est-à-dire de Tartarie. Elle est surtout caractérisée par un long cou et une tête avec une arête nasale extrêmement bombée. Elle est très peu représentée dans l’art préhistorique. En voici 3 exemples : celle de Combarelles II, avec son œil rond et son gros nez bien arrondi (fig. 13) ; le même animal à Altxerri, dans le Pays basque ; à Rouffignac, l’homme préhistorique a dessiné, avec 2 ou 3 doigts, une saïga probable. La multiplication de cette espèce a été favorisée dans certains pays de l’Est. Mais on vient d’apprendre que l’antilope saïga a connu en 2015 une mortalité considérable : il y en a de moins en moins.

Fig. 12. Ovibos de Laugerie-Haute. Cliché Delluc.                             Fig. 13. Antilope saïga de Combarelles II. Cliché Delluc        .
Le sanglier est plutôt décevant. Tout comme les aurochs, le cerf et la biche, c’est un indice de réchauffement. Sur un bloc du Roc de Sers, avec un cheval, un animal est identifié comme un sanglier… ou comme un bison. À Altamira, un animal figuré en « galop volant », étend ses pattes en avant et en arrière. Mais on ne voit pas l’extrémité de sa tête : il est décrit habituellement comme sanglier (fig. 14), mais c’est un peu par défaut. Ce fut peut-être jadis un bison. 

Le chevreuil et le chamois sont très rarement représentés. Ce dernier est petit avec de grandes pattes et des cornes en forme de crochet. On voit souvent le chevreuil traverser la route devant la voiture. Le chamois (ou izard des Pyrénées) est petit, avec de grandes pattes et des cornes en forme de crochet. On en connaît au moins deux : l’un est au Ker de Massat en Ariège (fig. 15), l’autre à Atxerri au Pays basque. 

L’élan, alces alces, ce gros cervidé, peu de gens en ont vu, du moins en Europe. Imaginez un gros cheval qui aime les marécages, avec une barbe, un garrot rebondi, et surtout un nez très arrondi, un peu comme la saïga, avec une mâchoire supérieure très proéminente et des bois élargis par des empaumures. Il y en a un, superbe, à Gargas (fig. 16). Avec ses grandes pattes, il est gravé au-dessus d’une vulve. 

Lorsque la température se réchauffe, on voit le daim. Sa robe a des taches et ses empaumures sont très élargies. Il y en a très peu dans les grottes. Il y en a au Buxu en Espagne (fig. 17). On en retrouve, pour les périodes plus récentes, tout à fait à la fin du Paléolithique ou même au-delà, par exemple à Addaura en Italie.

Fig. 14. Sanglier (ou bison ?) d’Altamira. Cliché DR.                                    Fig. 15. Chamois du Ker de Massat. Cliché DR.               
                    
    Fig. 16. Elan de Gargas, gravé au-dessus d’une vulve.
Cliché et relevé Delluc.                

Fig. 17. Daim d’el Buxu. Cliché DR.


Le loup n’est pas fréquent, mais il est passionnant. Par parenthèse, on ne sait pas distinguer le canis lupus d’un chien-loup. On butte toujours sur la date : Cro-Magnon avait-il des chiens loups ? En voici un de la grotte d’Altxerri. Et celui de Cussac ? (fig. 18). Il a l’air de sortir d’un dessin de Walt Disney, avec cette grande gueule : « Il va te manger, mon enfant... » Quant au loup relevé par l’abbé Breuil à Font de Gaume, il est beau et intéressant. Mais, actuellement, sur place, on ne voit pas grand-chose.

Fig. 18. Loup de Cussac. Photo Presse Ministère de la Culture.


Fig. 19. Hyène de Chauvet. Cliché DR


Crocuta crocuta, c’est l’hyène. Son nom est une véritable allitération, quand on pense qu’elle casse les os des animaux morts. Crocuta concerne en fait la couleur de sa robe jaune tachetée. Il y a une hyène à Chauvet (fig. 19). Et des empreintes d’hyène dans la grotte d’Aldène.
 
Le renard, vulpes vulpes, ou son cousin, le renard variable polaire, alopex lagopus, est très rarement représenté : l’un est gravé à Los Casares (Espagne) (fig. 20). Le lièvre est lui aussi variable, tout blanc en hiver. L’un est gravé dans la grotte de Roucadour (fig. 21), dont Michel Lorblanchet termine la publication à laquelle nous participons. Celui de Gabillou est tout aussi caractéristique, tout comme celui d’Altxerri.

Fig. 20. Renard de Los Casares. Cliché Delluc.


Parmi les raretés, il y a mustela, l’hermine et gloglo, le blaireau. Voici le mustélidé de Niaux découvert il y a seulement quelques décennies (fig. 22) et le blaireau de Los Casares au centre de l’Espagne (fig. 23).

Fig. 22. Belette de Niaux. Cliché col. Leroi-Gourhan.

Fig. 22. Belette de Niaux. Cliché col. Leroi-Gourhan.

Fig. 23. Blaireau de Los Casares. Cliché Delluc.


Fig. 24. Saumon de l’abri du Poisson aux Eyzies. Cliché Delluc.


DE TRÈS RARES POISSONS, OISEAUX ET SERPENTS 

Vous connaissez bien le saumon de Gorge d’Enfer aux Eyzies, avec, au niveau de l’arête dorsale, une toute petite nageoire adipeuse, en avant la nageoire caudale, et un bec au niveau de la mâchoire inférieure (fig. 24). Il a aussi une sorte de cravate étendue tout le long du corps, peut-être la représentation de la lividité cadavérique : le modèle du sculpteur était donc un sujet adulte mort. Le saumon est fréquent lors des montaisons, mais il est rarement figuré dans les grottes. Chacun connaît l’histoire de l’abri du Poisson, dont il demeure la grosse entaille qu’avait creusée le propriétaire pour l’envoyer non pas à Hauser mais au directeur du musée archéologique de Berlin : il a été sauvé par Denis Peyrony. L’omble fait partie des salmonidés. J’aime beaucoup l’esturgeon que Michel Lorblanchet a relevé sur le panneau des chevaux tachetés de Pech-Merle (fig. 25). On voit les plaques osseuses (scutelles) qui le protègent, tout le long de la partie latérale et au niveau du dos.

Fig. 25. Esturgeon de Pech-Merle. Cliché et relevé de Michel Lorblanchet.

Fig. 26. Grand poisson plat de La Pileta. Cliché Delluc.


Les poissons plats sont des animaux essentiellement maritimes. En voici un énorme, peint dans la grotte de la Pileta dans le sud de l’Espagne (fig. 26). Un autre est visible à Altxerri. Rappelons que, à l’époque de la glaciation de Würm, les côtes étaient beaucoup plus éloignées : La Rochelle était à 150 km du littoral - du fait de l’abaissement du niveau de la mer -, si bien que l’on a peu de renseignements sur les animaux maritimes. Quant aux phoques, on n’en a pas de représentations pariétales, en dehors de celle de la grotte Cosquer, qui est tellement simplifié que l’on ne peut pas en dire grand-chose. 

Les oiseaux sont nombreux dans la nature : les canards, les pingouins, le lagopède, qui est très particulier aux régions glaciaires, les animaux de nuit tels la chouette harfang et le hibou. Mais ils sont rarement représentés. Citons l’oiseau, peut-être un lagopède, du fond du Puits de Lascaux, les pingouins de la grotte Cosquer, les 2 hiboux, avec leur petit, de la grotte des Trois-Frères (fig. 27). Et puis le merveilleux hibou de la grotte Chauvet, bien reconnaissable.
 
Enfin, il y a les serpents. Qu’il est difficile de faire le diagnostic de serpent ! Rien ne ressemble plus à un serpent qu’un serpentiforme. Un long tracé noir de la Baume Latrone est peut-être un serpent avec ses crochets et sa langue prête à sortir. Montrons plutôt ce long macaroni de Rouffignac : il se termine par quelque chose de rond d’où sortirait une langue (fig. 28).

Fig. 27. Hiboux des Trois-Frères. Cliché Bégouën.

Fig. 26. Grand poisson plat de La Pileta. Cliché Delluc.


Fig. 28. Serpent de Rouffignac. Cliché col. Leroi-Gourhan.


Fig. 29. La Licorne de Lascaux. Cliché Glory MNHN.


QUELQUES FIGURES ANIMALES INSOLITES
En conclusion, nous présentons quelques figures animales insolites ou difficiles à identifier. 
Chacun connaît la mystérieuse « licorne » de Lascaux (fig. 29). Il n’est pas impossible que les 2 traits qui sortent de son front (sa « corne ») soient les 2 bords de la queue du taureau qui se trouve juste à sa droite. On en a fait un animal imaginaire et proposé de voir dans cette figure un félin (panthère) dessiné d’après la tradition orale, un personnage barbu revêtu d’une peau de bête ou encore un renne sans bois. On a pensé aussi à un lynx, à une variété de rhinocéros fossile et à une antilope du Tibet… ou encore à un animal composite : corps ventru de rhinocéros, garrot d’ours, de renne ou de félin, tête rectangulaire et ocelles de félin, queue courte de cervidé, pattes en pilon. 

Les « antilopes » insolites du Combel à Pech-Merle ont une petite tête. Celle de droite a un garrot très proéminent, velu, qui rappelle beaucoup les mégacéros. Les « femmes-bisons » de Pech-Merle : certains y voient des bisons et/ou des femmes, et même un mammouth... Voici « les ours » des Trois-Frères vus par l’abbé Breuil : l’un est très particulier car il est muni d’une longue queue qui n’existe pas dans la réalité chez les ursidés.

« Le cheval qui tombe » de Lascaux n’est pas un animal insolite. Mais, il a une attitude surprenante s’adaptant au support : il a les oreilles en arrière, dans l’attitude d’un cheval qui a peur… Pourquoi ? Le fait qu’il soit renversé en arrière a fait évoquer, par erreur, la légende de Solutré : elle raconte que les Préhistoriques rabattaient les chevaux tout en haut de la Roche pour les faire se précipiter dans le vide. En fait les restes de chevaux sont à 2 ou 300 mètres du pied de la falaise, sur une ancienne voie de passage des chevaux sauvages, aujourd’hui colonisée par les vignes de Pouilly-Fuissé. 

André Leroi-Gourhan insistait sur « la tête bestialisée », disait-il, de certaines figures humaines. On ne connaît pas la raison de ce prognathisme exagéré, par exemple à Gabillou, Commarque ou Rouffignac. . Terminons avec deux énigmatiques figures d’un homme : leur tête est traitée comme un crâne animal. Celui de Gabillou porte deux grandes cornes et un toupet de bison. Celui des Trois-Frères arbore une tête armée de bois de cerf. Tenue de chasse ou vêture sacerdotale ? On les avait baptisé « sorciers », lors de leur découverte, au début du XXe siècle, quand on expliquait l’art paléolithique par la magie…


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